Crowdfunding : l’impression 3D cartonne toujours !

Alors que certains la trouvent moins médiatique, l’impression 3D suscite néanmoins un engouement persistant sur les plateformes de crowdfunding.

Tour d’horizon des dernières campagnes…

► Les projets issus des Hauts-de-France

■ NEVA par DAGOMA

Après avoir levé plus de 3 millions d’euros, DAGOMA récidive et vient d’achever une levée de fonds sur Kickstarter en récoltant 4,5 fois la somme escomptée à la fin de sa campagne, à savoir 225 717 $ sur les 50 000 $ espérés ! Ce sont 689 contributeurs qui se sont mobilisés pour permettre à Dagoma de produire sa NEVA.

Contrairement aux premières machines de la marque, la NEVA sera vendue pré-assemblée et sa surface d’impression couvrira 18x20cm pour une qualité d’impression allant jusqu’à 100 microns.

Conçue et fabriquée à Roubaix, la Neva possède un bouton unique pour lancer l’impression et une fonction “détecte fil” permettant de mettre facilement en pause l’imprimante, de changer le fil lors d’impressions et de relancer la machine afin qu’elle finisse le travail sans aucun autre réglage. On notera aussi la possibilité d’imprimer en multi-couleurs.

Avec son auto-calibration et son absence de réglage, la Neva devient l’une des imprimantes 3D les plus simples à utiliser du marché.

■ Projet Niryo One

Auparavant, il fallait débourser entre 20 000 et 200 000€ pour s’offrir un robot industriel. Autant dire que ni les étudiants ni les PME ne pouvaient se le permettre. C’est en partant de ce constat que deux ingénieurs, Marc-Henri Frouin et Edouard Renard, tous deux diplômés de l’ISEN Lille (Ecole supérieure de l’électronique et du numérique) ont voulu démocratiser les robots industriels en créant Niryo One, composé d’un bras articulé open-source sur 6 axes.

Ce robot est constitué d’une structure imprimée en 3D et basé sur des composants électroniques Arduino / Rasberry Pi et un logiciel de robotique (ROS). Les fichiers .stl et le code source du robot seront mis à disposition en open-source après les premiers envois. C’est aussi l’enjeu du projet, rester ouvert et en mode co-création, dans une dynamique MAKERS.

Le Niryo One permettra d’apprendre et d’expérimenter à partir de 699€ pour l’offre de base, à imprimer et à assembler soi-même, et jusqu’à 1000 € tout assemblé.

► Vu pour vous… dans le reste du monde

Jusque-là plutôt onéreuses, les imprimantes SLA (résines) entrent en voie de démocratisation avec la Bean 3D printer de Kudo 3D (Etats-Unis) qui s’affiche à un prix imbattable.

Compacte ( 20 cm x 20 cm x 40 cm ) pour une surface imprimable de 12.1 cm x 6.8 cm x 15 cm, elle est capable d’imprimer à 50 microns de résolution sur les axes X et Y (possibilité d’impression à 10 microns sur l’axe Z). Pour une résolution de 50 microns, la rapidité d’impression est d’environ 1 à 2 cm/h. La Bean peut aussi être contrôlée via une application mobile.

Il reste encore des offres à 399$… alors si l’impression SLA vous tente, vous pouvez soutenir le projet sur Kickstarter ! Avec un financement qui atteint déjà 1000%, la Bean 3D Printer suscite la convoitise !

Oui vous avez bien lu, enfin une imprimante 3D abordable, voire donnée ! Pour 99$, on peut s’offrir la BuildOne avec Wifi, USB, support mobile, auto-leveling et une surface imprimable de 6″x5″x5″ soit environ 15.2×12.7×12.7 cm. Avec plus de 771.000$ levés, voilà encore un succès incroyable made in America.

L’offre standard est donc fixée à 99$ mais il est possible de rajouter des add-on :

BuildOne : Tableau des add-on
BuildOne : Tableau des add-on
Exemples de réalisations avec la BuildOne
Exemples de réalisations avec la BuildOne

Toujours aux Etats-Unis, l’imprimante Opencreator BS210 propose un plateau qui permet d’imprimer en continu pendant 24 heures sans surveillance. Voilà qui préfigure des solutions d’impressions en quantité, voire de productions à la chaîne.

Fonctionnement de l'OPENCREATORS BS210
Fonctionnement de l'OPENCREATORS BS210

Le principe est simple : l’imprimante Opencreator BD210 fonctionne sous le même principe qu’une imprimante normale, c’est-à-dire que chaque impression est placée en file d’attente et, lorsqu’une impression est terminée, le plateau est automatiquement déplacé pour laisser place à un autre plateau et ainsi de suite.

■ BLACKBELT 3D PRINTER : vers de nouvelles dimensions

Dans cette veine de l’impression à la chaîne, la néerlandaise Blackbelt 3D Printer va encore plus loin pour mieux s’intégrer dans les process de production. En effet, elle comprend une bande transporteuse, fonctionnalité incontournable pour envisager l’impression de plusieurs objets, de pièces longues et s’immiscer dans la production de série.

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