Avec Texilis, bientôt un composite en lin pour l’impression 3d

Bureau d’études spécialisé dans le lin, Texilis est en constante recherche d’innovations autour de sa fibre, ses graines, ses anas et ses poussières. Créée en 2011 par deux passionnés de lin, Arnaud BAUDE et Pierre D’ARRAS, l’équipe de Texilis compte aujourd’hui quatre personnes qui travaillent sur des projets de R&D aussi variés qu’innovants dans les domaines du bâtiment, du médical, des transports, des loisirs, et bien d’autres. « Nous réalisons état de l’art, définition de cahier des charges, étude économique, choix des matériaux, réalisation de prototypes et caractérisation » précise Arnaud BAUDE, son Président.

Notre région est incontournable puisque 70% de la production de fibres de lin en France est cultivé entre la Normandie et Dunkerque, dont 20% sont transformés en Nord-Pas de Calais. Cette culture, indélocalisable, respectueuse de l’environnement, permet d’obtenir des fibres aux propriétés intéressantes. « Basés dans le Dunkerquois, nous sommes à proximité des producteurs de fibres et en interaction avec les laboratoires tels que l’ULCO, les centres techniques tels que le CETI, l’IFTH ou le CREPIM, et contribuons aux clusters Up-Tex et Clubtex ».

Quelle est l’origine de cette idée ?

« L’impression 3D est aujourd’hui très utilisée pour la fabrication de prototypes et nous pensions qu’un fil d’impression 3D à base de lin pourrait nous aider à réaliser nos propres prototypes« souligne Arnaud BAUDE. « Puis, nous avons constaté que ce fil développé pour l’impression 3D possédait de nombreux atouts, surtout pour l’industrie et la réalisation de pièces ponctuelles. »
« Ce fil est un co-développement réalisé avec le plateau technique ComposiTIC de l’Université de Bretagne-Sud à Lorient, spécialisé dans les matériaux polymères et composites et les technologies additives » indique Arnaud BAUDE.

Quels sont les atouts d’un fil en lin pour l’impression 3D ?

Utiliser une fibre naturelle 100% made in France impacte très positivement l’empreinte carbone (peu de transport). « De part ses qualités mécaniques, nous obtenons une résistance comparable aux plastiques habituellement utilisés, voire meilleure, notamment en flexion et tension. Ces qualités permettent aussi de réduire les épaisseurs et donc d’alléger les produits imprimés comparé à un produit purement plastique » explique Arnaud BAUDE.

Biosourcé, est-il aussi recyclable ?

« Effectivement, notre fil en lin pour l’impression 3D est un matériau recyclable et biodégradable.  Il s’agit en fait d’une formulation biodégradable à base de lin et de PLA. Le PLA (Acide PolyLactique) est un polymère biosourcé et biodégradable obtenu à partir de l’amidon (extrait du maïs par exemple). Ce polymère thermoplastique est bien sûr recyclable. Ainsi, nous pouvons prototyper des pièces à la fois biosourcées, 100 % recyclables, mais également biodégradable en fin de vie » assure Arnaud BAUDE.

Faut-il une imprimante spécifique ?

Ce fil a été conçu pour être utilisé sur toutes les imprimantes 3D standards, c’est-à-dire à buses de 0.5 mm. Le diamètre de notre fil en lin est de 3 mm.

Où en est le projet ?

TEXILIS teste encore son fil d’impression 3D à base de lin en réalisant de nombreux essais d’impressions (photo ci-dessous). « Nous comptons rapidement réaliser des pièces fonctionnelles. Nos clients et partenaires sont déjà très intéressés pour la réalisation de pièces uniques, de remplacement, ou produites en faible quantité. Courant 2015, nous proposerons des bobines au kg à un prix compétitif, comparable à celui des bobines plastiques » conclut le dirigeant.

Texilis

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